Des légumes frais près de chez vous !
Interview: Andreas Bachmann avec Alain Emery – Journal Vision 2035 – Oct 2019
Alain Emery vit la devise du mouvement de transition : « Agir ensemble, ici et maintenant ».
Il y a deux ans, il a lancé avec Norbert un projet de permaculture à Kappelen, qui est en pleine phase de démarrage. On lui a parlé.
Tu pourrais nous expliquer ce projet à Kappelen? Qu’est-ce que vous faites là?
Tout a commencé il y a deux ans, quand j’ai vu le film „demain“ sur le conseil de mon ami Norbert. Puis ensuite nous avons commencé un jardin communautaire à Münchenwiler avec quelques familles. L’objectif était d’apprendre, d’expérimenter la permaculture et également de partager le vivre ensemble.
La même année nous sommes allé voir un paysan, qui a été ok de nous louer une parcelle de terre à Kappelen. Là, nous nous sommes lancés dans ce projet de faire des légumes, en les cultivant sans pesticides, ni engrais et néanmoins viable sur le plan économique. L’objectif étant de faire de la production et à terme d’avoir un outil pour soutenir l’économie sociale et solidaire.
Et dans ce projet, c’est également l’idée de pouvoir nourrir la population quel que soit son budget. Transmettre pour multiplier est également une part de notre ADN ! Les formations/stages/ateliers vont être développés pour des gens, qui veulent faire de la permaculture. Le site favorisera également l’intégration de personnes issues de la migration.
Pourquoi la permaculture?
Je dirais qu’aujourd’hui – par rapport au défi climatique, les ressources naturelles qui se tarissent et la prochaine crise financière – la permaculture, est une voie pour continuer à nourrir la population et créer des emplois.
Qu’est-ce qui se passe autour de votre projet à Kappelen? Quels sont les réactions des paysans, des gens, qui voient ce que vous faites? Est-ce qu’il y a des réactions?
Alors autours de nous, il y a un paysan qui est à quelques kilomètres de chez nous et qui lui était dans le bio avec une grosse exploitation, et puis on a discuté avec lui et chose incroyable: ça l’intéresse et cette année il va faire 2000 m2 en permaculture. Et puis, nous avons crée une association qui s’appelle „Permavie“. Des travailleurs de la terre sont intéressés à prendre le virage à la permaculture et au bio, pour s’éloigner de l’agriculture industrielle et également beaucoup de particuliers qui retournent leur jardin pour produire eux- mêmes des légumes qui ont du goût !
„La Permaculture et du bio“ ? Est-ce pensable de faire de la permaculture sans bio?
(Rigole) Moi je dirai, que la permaculture c’est encore un niveau dessus, parce-que en bio on est encore amené à utiliser certains engrais et certain pesticides, qu’on va dire „naturel“. Donc en permaculture c’est encore plus loin, dans le sens où… par exemple : le produit qu’on va mettre, ce sont des microorganismes efficaces.
Et par rapport à l’agrochimie qui ne s’occupe que des plantes, la permaculture prend soin du sol.
Quand le terrain est sain, les plantes sont saines ; cela change complètement notre rapport à la terre.
Quel est ta vision de l’agriculture pour le futur?
Il faut revenir aux sources et au savoir faire de nos ancêtres. Changer de mentalité, favoriser les producteurs locaux et les relations producteurs consommateurs qui permettent à chacun de trouver son compte. Il est absurde de consommer de la nourriture qui doit faire des milliers de km et qui pourrait être produite chez nous. (20 km est un rayon idéal)
Le modèle économique des micro-fermes est lui aussi un maillon important, basé sur des investissements minimales pour éviter l’endettement et de dépendre des banques et permettre une multiplication du concept.
Nous, comme consommateurs, qu’est-ce qu’on peut faire nous, pour supporter ça?
Vous pourriez soutenir un projet comme le notre et toutes les initiatives de production locale!
Au travers de ce projet nous n’aimerions pas seulement cultiver mais soutenir un changement de mentalité et de style de vie plus proche de la nature.
Ce changement ne se fait pas tout seul, il y aura des efforts à faire !
Je pense que chacun peut apprendre à ralentir son rythme de vie. Quand quelqu’un travaille à 100%, ça lui est difficile de pouvoir consommer locale. Parce-que souvent on est amené à aller chercher ses produits dans différents petits endroits. Donc, je crois qu’il faut déjà que nous citadins, nous réduisions notre rythme et après nous pourrons mieux nous ouvrir sur les opportunités qu’il y a autour de nous. Parce qu’aujourd’hui, dans toutes les villes, tous les villages , il y a des gens qui ont des initiatives pour consommer bon et local.
Il faut apprendre à désapprendre ! Beaucoup de ce qui, culturellement, commercialement, financièrement, nous a imprégné depuis dix, vingt , quarante ans; n’est pas forcément bon à garder.
Et c’est ça le plus difficile, abandonner des habitudes que nous avons depuis des décennies, qui semblent nous apporter du bien être, du confort et qui finalement sont au bout du compte superflus, qui crée de la misère et souvent détruisent la planète !
Ces efforts en valent la peine car au bout du compte tout le monde sera gagnant !
Qu’est-ce tu penses, qu’il faudrait changer politiquement, pour aller dans un meilleur futur? … Il y a les initiatives contre les pesticides…
Je crois que nous pouvons soutenir les candidats qui désirent un vrai changement écologique , et pas simplement mettre un peu de peinture verte !
Si quelqu’un s’intéresse à ton projet: on peut venir aider, tu cherches des gens ?
Oui est il est possible de venir faire une expérience sur le site pour se reconnecter avec la terre , de faire de chouettes rencontres et de repartir avec pleins de souvenirs !
Nous désirons pour 2020, avoir 50 familles qui désirent s’investir pour soutenir ce projet Biennois.
Il faut semer, désherber, récolter,, distribuer, mettre en bocaux, reseauter, financer du matériel….
les soutiens humains et financiers sont les bienvenus et ensuite vive la généreuse récolte !!!
Nous rêvons que ce projet de Kappelen, ne soit plus notre projet mais qu’il devienne…le projet de tous, un lieu de partage et d’échanges entre les générations et les cultures !
Interview: Andreas Bachmann avec Alain Emery Journal Vision 2035 – Oct 2019
Alain Emery vit la devise du mouvement de transition : « Agir ensemble, ici et maintenant ».
Il y a deux ans, il a lancé avec Norbert un projet de permaculture à Kappelen, qui est en pleine phase de démarrage. On lui a parlé.
Tu pourrais nous expliquer ce projet à Kappelen? Qu’est-ce que vous faites là?
Tout a commencé il y a deux ans, quand j’ai vu le film „demain“ sur le conseil de mon ami Norbert. Puis ensuite nous avons commencé un jardin communautaire à Münchenwiler avec quelques familles. L’objectif était d’apprendre, d’expérimenter la permaculture et également de partager le vivre ensemble.
La même année nous sommes allé voir un paysan, qui a été ok de nous louer une parcelle de terre à Kappelen. Là, nous nous sommes lancés dans ce projet de faire des légumes, en les cultivant sans pesticides, ni engrais et néanmoins viable sur le plan économique.
L’objectif étant de faire de la production et à terme d’avoir un outil pour soutenir l’économie sociale et solidaire.
Et dans ce projet, c’est également l’idée de pouvoir nourrir la population quel que soit son budget. Transmettre pour multiplier est également une part de notre ADN ! Les formations/stages/ateliers vont être développés pour des gens, qui veulent faire de la permaculture. Le site favorisera également l’intégration de personnes issues de la migration.
Pourquoi la permaculture?
Je dirais qu’aujourd’hui – par rapport au défi climatique, les ressources naturelles qui se tarissent et la prochaine crise financière – la permaculture, est une voie pour continuer à nourrir la population et créer des emplois.
Qu’est-ce qui se passe autour de votre projet à Kappelen? Quels sont les réactions des paysans, des gens, qui voient ce que vous faites? Est-ce qu’il y a des réactions?
Alors autours de nous, il y a un paysan qui est à quelques kilomètres de chez nous et qui lui était dans le bio avec une grosse exploitation, et puis on a discuté avec lui et chose incroyable: ça l’intéresse et cette année il va faire 2000 m2 en permaculture. Et puis, nous avons crée une association qui s’appelle „Permavie“. Des travailleurs de la terre sont intéressés à prendre le virage à la permaculture et au bio, pour s’éloigner de l’agriculture industrielle et également beaucoup de particuliers qui retournent leur jardin pour produire eux- mêmes des légumes qui ont du goût !
„La Permaculture et du bio“ ? Est-ce pensable de faire de la permaculture sans bio?
(Rigole) Moi je dirai, que la permaculture c’est encore un niveau dessus, parce-que en bio on est encore amené à utiliser certains engrais et certain pesticides, qu’on va dire „naturel“. Donc en permaculture c’est encore plus loin, dans le sens où… par exemple : le produit qu’on va mettre, ce sont des microorganismes efficaces.
Et par rapport à l’agrochimie qui ne s’occupe que des plantes, la permaculture prend soin du sol.
Quand le terrain est sain, les plantes sont saines ; cela change complètement notre rapport à la terre.
Quel est ta vision de l’agriculture pour le futur?
Il faut revenir aux sources et au savoir faire de nos ancêtres. Changer de mentalité, favoriser les producteurs locaux et les relations producteurs consommateurs qui permettent à chacun de trouver son compte. Il est absurde de consommer de la nourriture qui doit faire des milliers de km et qui pourrait être produite chez nous. (20 km est un rayon idéal)
Le modèle économique des micro-fermes est lui aussi un maillon important, basé sur des investissements minimales pour éviter l’endettement et de dépendre des banques et permettre une multiplication du concept.
Nous, comme consommateurs, qu’est-ce qu’on peut faire nous, pour supporter ça?
Vous pourriez soutenir un projet comme le notre et toutes les initiatives de production locale!
Au travers de ce projet nous n’aimerions pas seulement cultiver mais soutenir un changement de mentalité et de style de vie plus proche de la nature.
Ce changement ne se fait pas tout seul, il y aura des efforts à faire !
Je pense que chacun peut apprendre à ralentir son rythme de vie. Quand quelqu’un travaille à 100%, ça lui est difficile de pouvoir consommer locale. Parce-que souvent on est amené à aller chercher ses produits dans différents petits endroits. Donc, je crois qu’il faut déjà que nous citadins, nous réduisions notre rythme et après nous pourrons mieux nous ouvrir sur les opportunités qu’il y a autour de nous. Parce qu’aujourd’hui, dans toutes les villes, tous les villages , il y a des gens qui ont des initiatives pour consommer bon et local.
Il faut apprendre à désapprendre ! Beaucoup de ce qui, culturellement, commercialement, financièrement, nous a imprégné depuis dix, vingt , quarante ans; n’est pas forcément bon à garder.
Et c’est ça le plus difficile, abandonner des habitudes que nous avons depuis des décennies, qui semblent nous apporter du bien être, du confort et qui finalement sont au bout du compte superflus, qui crée de la misère et souvent détruisent la planète !
Ces efforts en valent la peine car au bout du compte tout le monde sera gagnant !
Qu’est-ce tu penses, qu’il faudrait changer politiquement, pour aller dans un meilleur futur? … Il y a les initiatives contre les pesticides…
Je crois que nous pouvons soutenir les candidats qui désirent un vrai changement écologique , et pas simplement mettre un peu de peinture verte !
Si quelqu’un s’intéresse à ton projet: on peut venir aider, tu cherches des gens ?
Oui est il est possible de venir faire une expérience sur le site pour se reconnecter avec la terre , de faire de chouettes rencontres et de repartir avec pleins de souvenirs !
Nous désirons pour 2020, avoir 50 familles qui désirent s’investir pour soutenir ce projet Biennois.
Il faut semer, désherber, récolter,, distribuer, mettre en bocaux, reseauter, financer du matériel….
les soutiens humains et financiers sont les bienvenus et ensuite vive la généreuse récolte !!!
Nous rêvons que ce projet de Kappelen, ne soit plus notre projet mais qu’il devienne…le projet de tous, un lieu de partage et d’échanges entre les générations et les cultures !