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La société est en crise ? Est-ce la fin d’une époque ? Assurément, celle du néolibéralisme. Suite au libéralisme (qui consistait à laisser le marché régir les rapports économiques et dans lequel l’offre et de la demande sont rois) est né le néolibéralisme (en « ajoutant » au libéralisme la mondialisation de l’économie, la mise au service du capital de l’État, la financiarisation de l’économie, la marchandisation de la société)
Aujourd’hui, la crise est longue et s’approfondit à mesure que le néolibéralisme se débat pour ne pas mourir. Or en voulant survivre, il pousse le monde dans l’abîme. Il aggrave sa propre crise, dans une fuite en avant qui ouvre la porte aux affrontements et au recours à la force par les gouvernements en place.
Les peuplent se soulèvent un peu partout dans le monde et à une vitesse qui s’accélère.
« À première vue, les racines de ces tensions sociopolitiques diffèrent, tantôt déclenchées par l’augmentation du prix de produits ou de services de première nécessité (l’essence en France, en Équateur et en Iran, le pain au Soudan, le ticket de métro au Chili ou les appels téléphoniques en ligne au Liban), par des dirigeants jugés corrompus (Albanie, Serbie, Haïti, Monténégro, République tchèque, Égypte ou Honduras) ou par des revendications démocratiques (Algérie, Venezuela, Hong Kong, Kazakhstan, Russie, Guinée, Catalogne, Bolivie ou Éthiopie).
Mais beaucoup de ces mouvements contestataires ont en commun d’être nés de décisions gouvernementales apparemment anodines, qui se sont avérées être la goutte d’eau qui a fait déborder des sociétés de plus en plus inégalitaires, avec le sentiment partagé par de nombreux citoyens d’une perte de contrôle démocratique. Une sorte de paroxysme de la crise profonde que traverse le néolibéralisme. »
Entre novembre 2018 – point de départ du mouvement des « gilets jaunes » en France – et aujourd’hui, Mediapart a identifié 32 pays secoués par des contestations, qui tendent à s’ancrer dans la durée : à l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de la moitié d’entre elles sont toujours en cours. Et l’automne 2019 a vu nettement s’accélérer le phénomène.
Source : Mediapart – Donatien Huet
Les peuples sont tiraillés entre un sentiment diffus que quelque chose ne tourne pas rond dans le néo-libéralisme et la peur de l’inconnu.
Quelles sont les perspectives envisageables ? Entre rapports du GIEC et effondrement de notre société prédit par les collapsologues, choix de privilégier son niveau de vie actuel ou alors décider de le modérer pour la perpétuation de notre civilisation ? Appuyer avec les deux pieds sur la pédale des freins tout de suite ? simplicité et bonheur sont-ils compatibles ? Rebrousser chemin et aller de l’avant en appliquant l’adage « moins mais mieux », ou « moins de biens, plus de liens »…La sagesse nous recommande-t-elle de rebrousser chemin ?
A titre personnel je reste positif et garde espoir même si de temps en temps mes émotions jouent aux montagnes russes ! Je vois la situation actuelle comme un accouchement. Certes, les ténèbres recouvrent la terre et une obscurité profonde enveloppe une majorité de peuples, mais dans cette image d’enfantement je vois deux phases. Une première qui est douloureuse, remplit d’inquiétude face à la situation et une deuxième qui est plus joyeuse où la vie est transmise !
J’ai entendu une histoire que j’aimerais à mon tour vous raconter. Imaginez que vous partiez en vacances pour faire du camping dans la Lozère en France. Vous revenez enchantés de votre séjour, vous avez pu ralentir votre rythme, faire des apéros, rencontrer des gens que vous connaissiez ou pas, vous avez respiré du bon air frais et vue de beaux paysages. Vous revenez heureux même si vous avez vécu un certain nombre d’incommodités, la toile de tente étant assez fine, vous entendiez tout ce que disaient vos voisins, les moustiques vous ont empêché de dormir…. et pourtant vous avez vécu de belles choses! Nous pouvons donc dire que simplicité et bons moments sont compatibles.
Vous pourriez me répondre que vous n’êtes pas disposés à le faire toute l’année. Je comprends, mais sans aller dans l’extrême de vivre sous une tente, la vie à la campagne dans les années à venir sera une solution crédible pour sortir des grandes villes qui deviendront invivables. L’ancien ministre Français de l’écologie, Yves Cochet et l’institut Momentum ont fait une étude pour le compte de la SNCF (transports ferroviaires français) qui prédit pour 2050 que la population de Paris et sa proche couronne va passer de 12 à 6 millions et que sur ce nombre il y aura environ 1.5 million d’agriculteurs.
Lorsqu’une civilisation va trop loin, la sagesse commande de rebrousser chemin !
C’est une illusion que de croire que les biens matériels font notre bonheur.
J’ai bien compris il y a quelques années que si je désirais des montagnes de choses, il fallait travailler plus que de raison. Après 2 débuts de burn out et avoir possédé tout ce que les publicités m’ont vendu, je me sentais malgré tout vide !
Et puis tout doucement, j’ai appris à découvrir La vie ! Pas facile, mais quel bonheur sur ce chemin, je me sens enfin vivre, cette transition est libératrice.
Et toi ? Je pense sincèrement que tu es un maillon de la solution. Je crois que tu n’es pas né par hasard à cette époque et là où tu es géographiquement.
La solution est collective et chacun à une part spéciale à jouer. Je crois fermement que les solutions émergent par le peuple et pour le bien des peuples.
Souvent j’aime à répéter cet adage : « Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers ».
Quel que soit ta mission, tu es appelé à participer. Chaque bras, chaque coeur est nécessaire. Que ta lumière brille dans la nuit ! Que tu deviennes un phare qui puisse guider les bateaux en partance vers un autre monde.
N’oublies pas que même si tu te sens isolé dans ce chemin, que tes actions ne semblent pas efficaces, productives, saches qu’autour de toi les gens t’observent. Une majorité silencieuse qui te regarde, réfléchit, se laisse inspirer par toi et un jour suivra !
Quand il est dit : « Qu’un battement d’ailes de papillons à l’autre bout de la planète à un impact chez nous, c’est tellement vrai !!! L’avenir est entre nos mains !